vendredi 29 juin 2018

L'effondrement qui vient...

Notre monde est devenu un amoncellement de systèmes complexes - politiques, économiques, industriels, financiers - qui s'imbriquent les uns dans les autres et impactent très négativement d'autres systèmes complexes - climatiques, sociaux, culturels, biologiques, écologiques – indispensables à notre survie en tant qu'espèce humaine.

Les rétroactions potentielles nous sont connues : catastrophes naturelles, récession économique, crashs financiers, déflation, chômage massif, effondrement systémique, pollution, guerres civiles, famines, révolutions, terrorisme, dictatures... Notre monde si complexe, d'un degré de complexité jamais atteint dans l'histoire de l'humanité - ce qui le rend extrêmement efficace mais le fragilise tout autant -, est à bout de souffle. Il ne survivrait pas à une nouvelle crise financière mondiale.

Notre civilisation, comme tant d'autres avant elle dans l'histoire, se heurte à la loi des rendements décroissants : après avoir produit le meilleur d'elle-même, en permettant au monde moderne d'émerger et de se développer, elle décline inexorablement depuis son apogée à la fin du XXe siècle. Ce déclin se traduit, notamment, par son incapacité à régler ses problèmes financiers autrement que par un endettement croissant des États, et par là-même par un asservissement accru des collectivités et des individus qui les composent.

jeudi 3 mai 2018

Rendez la monnaie !

Il n'y a d'argent facile que pour les riches.

Lorsque le président Macron déclare à une employée de maison de retraite qu'il n'y a pas d'argent facile, il ment par omission. Ou par ignorance. Ou par aveuglement idéologique. Depuis la crise financière de 2007 - 2008, la Banque centrale européenne (BCE), à travers ses programmes successifs de Quantitative Easing (QE), a inondé les marchés financiers de liquidités (d'argent facile), à hauteur de plusieurs milliers de milliards d'euros.

D'où provenait tout ce argent ? La réponse est on ne peut plus simple : de nulle part. Il a été créé de toute pièce (si l'on peut dire, car il ne s'agit que de jeux d'écritures), pour racheter les actifs pourris des banques (des subprimes mais aussi de la dette souveraine), qui du coup allaient voir leurs réserves augmenter, et pouvoir théoriquement consentir plus de prêts aux acteurs de l'économie réelle. Un accès plus facile au crédit allait relancer l'activité économique de la zone euro, faire baisser le chômage, augmenter les rentrées fiscales, et le peu d'inflation induite aidant (2 % maxi, selon les critères de la BCE), restaurer la balance commerciale des pays de l'Eurozone, en favorisant leurs exportations.

Voilà dix ans que la Banque centrale européenne fait tourner la planche à billets à destination des marchés financiers, pour tenter d'enclencher ce cercle vertueux, et que cela ne marche pas du tout. D'autant que cette politique monétaire s'accompagne dans l'Eurozone de politiques d'austérité qui font baisser la consommation, et incitent particuliers et entreprises à résorber leurs dettes plutôt qu'à s'endetter encore plus auprès des banques, pour investir sur des marchés en récession, ou s'abrutir un peu plus de consommation.

jeudi 29 mars 2018

Les voies de l'émancipation monétaire

Nous n'avons peut-être pas encore pris toute la mesure, et je m'étonne parfois que ce soit le cas d'esprits par ailleurs très éclairés, de la révolution dont les crypto-monnaies sont porteuses, non seulement sur le plan monétaire, mais aussi sur les plans politique, économique, financier, et plus largement sociétal. Leur aspect spéculatif occupe aujourd'hui tout l'espace et jette un écran de fumée sur les vrais enjeux de cette révolution.

Quoiqu'en disent leurs détracteurs, qui ne savent pas toujours sur quel pied danser, les crypto-monnaies sont là pour rester, parce qu'elles font partie, au moins en tant que monnaies complémentaires, de la réponse aux nombreux défis que nous avons à relever collectivement en tant qu'espèce humaine. A commencer par celui de trouver une alternative au système monétaire actuel, qui est en fin de régime, et ne doit sa survie qu'à la formation d'une bulle gigantesque dont l'éclatement menace à chaque instant.

L'effondrement qui vient...

Notre monde est devenu un amoncellement de systèmes complexes - politiques, économiques, industriels, financiers - qui s'imbriquent le...