Notre
monde est devenu un amoncellement de systèmes complexes -
politiques, économiques, industriels, financiers - qui s'imbriquent
les uns dans les autres et impactent très négativement d'autres
systèmes complexes - climatiques, sociaux, culturels, biologiques,
écologiques – indispensables à notre survie en tant qu'espèce
humaine.
Les rétroactions potentielles nous sont connues :
catastrophes naturelles, récession économique, crashs financiers,
déflation, chômage massif, effondrement systémique, pollution,
guerres civiles, famines, révolutions, terrorisme, dictatures... Notre
monde si complexe, d'un degré de complexité jamais atteint dans
l'histoire de l'humanité - ce qui le rend extrêmement efficace mais
le fragilise tout autant -, est à bout de souffle. Il ne survivrait
pas à une nouvelle crise financière mondiale.
Notre civilisation,
comme tant d'autres avant elle dans l'histoire, se heurte à la loi
des rendements décroissants : après avoir produit le meilleur
d'elle-même, en permettant au monde moderne d'émerger et de se
développer, elle décline inexorablement depuis son apogée à la
fin du XXe siècle. Ce déclin se traduit, notamment, par son
incapacité à régler ses problèmes financiers autrement que par un
endettement croissant des États, et par là-même par un
asservissement accru des collectivités et des individus qui les
composent.